Marché de l'assurance entreprise au Québec

Au Québec, le marché de l’assurance entreprise répond à nombre de besoins des entreprises pour poursuivre leurs activités en confiance. Il peut arriver toutefois que certaines entreprises et secteurs d’activités éprouvent des difficultés à s’assurer.

Les primes reçues de tous les assurés servent à payer les sinistres, mais il peut arriver qu’elles ne suffisent pas à couvrir leur coût. Lorsque c’est le cas, des hausses de prime ou des ajustements dans les conditions de souscription peuvent alors être nécessaires pour pouvoir offrir une couverture d’assurance à certaines entreprises.

Un contexte économique difficile et une période prolongée pendant laquelle on observe une augmentation générale du nombre de sinistres et de leur coût peut amener ce qu’on appelle un resserrement de marché : l’accès à une assurance et à certaines protections peut être plus limité, les primes et les franchises demandées sont plus élevées.

On constate que de telles situations et bien des sinistres pourraient être évités par une meilleure gestion des risques des entreprises.

Le rôle de l’assurance entreprise

L’assurance sert à protéger l’entreprise contre des événements soudains et accidentels qui pourraient perturber ses activités.

Peu importe sa taille, toute entreprise devrait être assurée pour ses biens, ses activités et sa responsabilité civile pour opérer. Elle peut ainsi éviter des enjeux financiers importants en cas de sinistres ou de poursuites.

Lorsqu’il y a une aggravation importante des risques ou une augmentation des sinistres, une évaluation de la situation et des facteurs de risque pourrait aider l’entreprise à reprendre la situation en main.

Les facteurs de risque

Toute entreprise est exposée à différents risques. Elle se doit de les connaître et les gérer même si elle détient une assurance.

On constate d’ailleurs que plusieurs facteurs qui aggravent les risques sont les mêmes d’une entreprise à l’autre :

  • une méconnaissance des risques liés aux activités de l’entreprise;
  • une exposition aux poursuites judiciaires;
  • une conduite déficiente des affaires ou de la négligence (inventaire, sécurité, etc.);
  • un manque d’expérience des gestionnaires;
  • un manque d’entretien
  • des équipements désuets;
  • une main-d’œuvre inexpérimentée ou non qualifiée;
  • un manque de formation des gestionnaires et des employés;
  • des conditions de production et de travail déficientes;
  • une technologie non protégée ou obsolète qui augmente les cyberrisques.

Tous ces éléments aggravent les risques de sinistres ou de réclamations pouvant coûter des sommes considérables.

À cela s’ajoutent des facteurs externes comme les catastrophes naturelles auxquelles les entreprises doivent se préparer.

Le resserrement des conditions d’assurance

Le resserrement des conditions d’assurance a généralement les effets suivants :

  • une réduction de l’offre de certaines protections;
  • des critères de souscription plus stricts;
  • une hausse des primes et des franchises pour un risque jugé plus important;
  • un nombre réduit d’assureurs sur le marché.

Lorsque les risques sont trop importants, les assureurs peuvent aussi se les répartir entre eux. L’entreprise est assurée par plusieurs assureurs spécialisés avec un contrat d’assurance dit « police en participation » (subscription policy).

C’est un moyen qui peut permettre à une entreprise d’avoir accès aux protections d’assurance requises pour poursuivre ses activités.

La réassurance et son impact

Pour gérer leurs nombreux risques, les assureurs les partagent avec d’autres assureurs qu’on appelle des réassureurs. Le marché de la réassurance est international et influence le marché de l’assurance pour les entreprises au Canada et au Québec.

Les réassureurs peuvent aussi revoir leurs normes et conditions pour assurer les compagnies d’assurance. Un retrait ou un repositionnement de certains réassureurs dans des lignes d’affaires au Canada par exemple, peut avoir des conséquences importantes sur le marché de l’assurance partout au pays. Ils ont donc un impact sur les conditions offertes par les assureurs à leurs clients, en particulier pour les entreprises.

La gestion des risques, c’est gagnant

Peu importe le type d’entreprise ou d’organisation, la gestion des risques aide à mieux se préparer et à prévenir les sinistres, mais pas seulement. Elle consiste à :

  • déterminer clairement quels sont les risques auxquels l’entreprise est exposée;
  • mesurer tous les risques connus et les prioriser;
  • élaborer des mesures correctives adaptées;
  • établir un plan d’action.

En suivant un plan détaillé, il est plus facile de prendre les mesures appropriées.

Sans éliminer tous les risques, un plan de gestion des risques démontre une gestion responsable et un engagement de l’entreprise envers la réduction et la prévention des sinistres. Elle donne une bonne image de l’entreprise tant auprès des employés, des intervenants du secteur, qu’auprès de la clientèle et du public.

 

Une gestion des risques intégrée au plan d’affaires est un élément gagnant pour obtenir un meilleur accès à une assurance.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, consultez la page Gestion des risques sur Infoassurance.ca.

Ce que fait le BAC

Pour soutenir les entreprises, le BAC :

  • travaille avec les assureurs et les intervenants clés d’un secteur en difficulté afin de bien comprendre les enjeux;
  • accompagne et participe au besoin à des tables de concertation pour déterminer les mesures qui peuvent réduire et prévenir les sinistres;
  • participe à la mise en place de services d’accompagnement aux consommateurs et aux entreprises pour faciliter l’accès à l’assurance;
  • communique ses recommandations au gouvernement et aux différents interlocuteurs pour la mise en place de normes et pratiques susceptibles d’améliorer l’accès à l’assurance pour certains secteurs d’activités.

Ces dernières années, le BAC a accompagné les secteurs du camionnage et des syndicats de copropriété. Plus récemment, il a aussi offert un accompagnement pour certaines résidences privées pour aînés durant la pandémie.

Enfin, le BAC travaille à l’échelle nationale et collabore aux travaux pouvant améliorer l’accès au marché de l’assurance au pays et dans la province.